L’année 2024 a une nouvelle fois été marquée par une hausse globale des défaillances d’entreprises dans les territoires ultramarins, selon le dernier rapport publié par l’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (IEDOM). Mais derrière cette tendance générale, les situations varient fortement d’un territoire à l’autre.
Au total, 2.354 entreprises ont été déclarées défaillantes en 2024, soit une augmentation de près de 2 % par rapport à 2023. Une progression modérée, d’autant que le rythme de hausse a ralenti pour le quatrième trimestre consécutif – un léger motif de soulagement pour certains observateurs.
Une entreprise est considérée comme défaillante lorsqu’elle n’est plus en mesure de faire face à ses obligations financières, que ce soit vis-à-vis de ses créanciers ou de ses actionnaires.
Des écarts notables selon les territoires
La hausse globale masque cependant de profondes disparités régionales. La Guadeloupe enregistre une augmentation de 8,6 % des défaillances, tandis que La Réunion connaît une envolée spectaculaire de près de 30 %, signe d’un tissu économique local particulièrement fragilisé.
À l’inverse, la Martinique amorce une amélioration : pour la première fois en trois ans, le nombre de procédures y recule. Même tendance positive en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie.
La situation du « Caillou » (surnom de la Nouvelle-Calédonie) reste toutefois particulière. Le recul des défaillances y atteint 35,3 %, un chiffre qui s’explique en grande partie par les aides d’urgence déployées en réponse à la crise ayant frappé le territoire en mai dernier.
Une fragilité persistante
Malgré les disparités, le rapport de l’IEDOM souligne la vulnérabilité persistante de nombreuses entreprises ultramarines, confrontées à des économies insulaires souvent dépendantes de quelques secteurs-clés, sensibles aux chocs externes et aux aléas politiques.
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