Au Soudan, depuis le 15 avril 2023, la guerre civile fait rage. Ce grand pays d’Afrique, déchiré depuis plus d’un an par une crise humanitaire majeure, doit désormais faire face à une catastrophe sans précédent.
Dans la région du Darfour du Nord en particulier, mais aussi dans la capitale Khartoum et les régions frontalières, la situation ne fait qu’empirer.
Une situation catastrophique
Le bilan s’alourdit à une vitesse affolante et le pays bat de sombres records. Dans les régions affectées par le conflit, les écoles ont fermé leurs portes, les hôpitaux sont hors service et les systèmes d’accès à l’eau sont endommagés ou complètement détruits.
Autrement dit, plus d’un an après le début de la guerre, le Soudan est au bord du gouffre. Selon nos estimations :
- 13,6 millions d’enfants ont besoin d’aide humanitaire
- 5 millions d’entre eux sont déplacés ou réfugiés
- 3,7 millions d’enfants de moins de 5 ans pourraient souffrir de malnutrition sévère en 2024
- Parmi eux, 730 000 enfants souffrent déjà de malnutrition aiguë sévère : la forme la plus mortelle.
- Le nombre de violations graves contre les enfants a été multiplié par 5 entre 2022 et 2023, particulièrement dans la région du Darfour
Des milliers de vies menacées par la famine
Après plus de 15 mois de guerre, d’exil et de contraintes humanitaires, le Comité de Révision de la Famine (CRF) a confirmé une situation de famine dans le camp de Zamzam au Darfour du Nord où sont déplacées plus de 400 000 personnes.
Cette confirmation est la première en plus de sept ans et seulement la troisième depuis la création du système de surveillance des famines il y a 20 ans.
La pire crise de déplacement au monde
Avec plus de 11 millions de personnes jetées sur les routes de l’exode, cette guerre est également la pire crise de déplacement au monde.
Au-delà des frontières, le conflit pèse lourd sur les pays voisins. Dès les premiers instants, le Tchad, l’Égypte et le Soudan du Sud ont vu affluer des milliers de familles, de femmes enceintes, d’orphelins et de personnes blessées.
Rien qu’au Tchad, ils seraient plus de 1,3 million à avoir franchi la frontière pour arriver dans des villes comme Adré, à quelques kilomètres du Soudan.
2 100 000
DEPUIS LE DÉBUT DU CONFLIT, 2,1 MILLIONS DE PERSONNES SE SONT RÉFUGIÉES DANS LES PAYS FRONTALIERS
Loin de chez eux, les réfugiés vivent dans des conditions indescriptibles. Les infrastructures d’accès à l’eau potable sont insuffisantes, voire inexistantes. La nourriture et les médicaments, font, eux aussi cruellement défaut.
Résultat, les enfants sont plus exposés aux épidémies, aux cas de choléra ou de rougeole.
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