Face à une explosion des homicides en 2024, le gouvernement de Trinité-et-Tobago a déclaré un état d’urgence national à partir du 30 décembre. Avec 623 meurtres enregistrés sur l’année, ce niveau de criminalité alarmant a conduit les autorités à prendre des mesures drastiques pour restaurer la sécurité dans l’archipel.
Un état d’urgence pour enrayer la criminalité
L’état d’urgence, initialement instauré pour 15 jours, pourrait être prolongé jusqu’à trois mois si la situation l’exige. Il concerne l’ensemble du territoire, y compris l’île de Tobago, souvent perçue comme plus paisible que sa voisine Trinité.
Cette mesure donne aux forces de l’ordre des pouvoirs renforcés, leur permettant de :
- Procéder à des perquisitions sans mandat ;
- Détenir des suspects jusqu’à sept jours sans inculpation ;
- Renforcer les opérations de sécurité dans les zones les plus touchées par la criminalité.
Cependant, contrairement aux précédents états d’urgence décrétés par le pays, aucun couvre-feu n’a été instauré afin de ne pas perturber la vie économique et sociale.
Une réponse forte des autorités
Le Premier ministre Keith Rowley a justifié cette décision en soulignant l’urgence de rétablir l’ordre et de protéger les citoyens. Selon les autorités, cette montée en flèche des meurtres est liée à la prolifération des gangs, du trafic de drogue et des armes à feu.
« Nous ne pouvons pas rester spectateurs alors que nos rues deviennent des champs de bataille. Nous devons agir maintenant et avec fermeté », a déclaré un haut responsable du gouvernement.
Les habitants de Trinité-et-Tobago sont appelés à collaborer avec les forces de sécurité pour faciliter les opérations et signaler les activités criminelles.
Entre inquiétude et espoir
Si certains citoyens saluent cette initiative comme un mal nécessaire, d’autres s’inquiètent des dérives potentielles et des atteintes aux libertés individuelles. Des organisations de défense des droits de l’homme demandent une transparence accrue dans l’application de ces nouvelles mesures.
En attendant, les habitants espèrent que cette action gouvernementale permettra de ramener le calme dans un pays qui lutte depuis plusieurs années contre une insécurité croissante.
L’évolution de la situation au cours des prochaines semaines sera déterminante pour savoir si cet état d’urgence portera ses fruits ou s’il nécessitera un renforcement des politiques de sécurité à long terme.
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