À l'occasion de la 50ᵉ Journée internationale des droits des femmes, ONU Femmes a publié un rapport alarmant sur l’état de l’égalité de genre à travers le monde. En 2024, près d’un quart des pays signalent un recul des droits des femmes, et les avancées réalisées restent précaires.
Une égalité toujours menacée
Malgré certaines améliorations, le rapport publié le 6 mars met en lumière des menaces croissantes pesant sur les droits des femmes et des filles. "Le monde d’aujourd’hui est plus égalitaire que jamais, ce qui prouve que le progrès est possible. Toutefois, ces avancées sont trop lentes, trop fragiles, trop inégales et surtout, elles ne sont pas garanties", alerte Sarah Hendriks, directrice de la division des politiques et programmes d’ONU Femmes.
Au cours des dix dernières années, le nombre de femmes vivant dans des zones de conflit a augmenté de 50 %, une statistique préoccupante. Les guerres, la crise du Covid-19, l’essor des nouvelles technologies, le changement climatique et l’affaiblissement des institutions démocratiques figurent parmi les principaux facteurs de régression.
Une sous-représentation persistante en politique
Le rapport souligne une augmentation de la présence des femmes dans les gouvernements. "Nous avons plus de femmes au Parlement qu’auparavant", note Papa Seck, chef de la section Recherche et données d’ONU Femmes. Toutefois, les hommes occupent encore les trois quarts des sièges parlementaires, ce qui limite la prise en compte des réalités féminines dans les décisions politiques.
De plus, les femmes engagées en politique sont confrontées à des niveaux de violence et de harcèlement sans précédent, amplifiés par l’usage abusif des technologies numériques.
Une situation toujours préoccupante
Malgré ces avancées, seuls 87 pays ont déjà été dirigés par une femme, et les violences de genre restent dramatiquement élevées. Toutes les dix minutes, une femme est tuée par son partenaire ou un membre de sa famille.
Alors que le combat pour l’égalité de genre se poursuit, ce rapport rappelle que les progrès ne doivent jamais être tenus pour acquis et nécessitent une vigilance constante.
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