Une grave épidémie de choléra frappe actuellement Khartoum, la capitale soudanaise, déjà ravagée par la guerre. Selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé, 70 personnes ont perdu la vie en seulement deux jours. Le 28 mai, les autorités ont recensé 942 nouvelles infections et 25 décès, après 1 177 cas et 45 morts la veille.
Des infrastructures sanitaires à l’agonie
Cette résurgence du choléra survient dans un contexte dramatique : plus de 90 % des hôpitaux dans les zones touchées par les combats sont hors service. La capitale subit depuis plusieurs semaines des frappes de drones, attribuées aux Forces de soutien rapide (FSR), qui ont gravement endommagé les réseaux d’eau potable et d’électricité, aggravant les conditions sanitaires.
Le 27 mai, le ministère avait déjà alerté sur une forte recrudescence de l’épidémie, avec 2 729 cas et 172 décès en une seule semaine. L’État de Khartoum concentre à lui seul 90 % des nouvelles contaminations.
Une crise sanitaire dans une guerre sans fin
Malgré ce contexte alarmant, les autorités sanitaires signalent que près de 89 % des malades isolés sont en voie de guérison. Mais elles s’inquiètent d’un facteur clé : l’absence d’accès à de l’eau propre, qui continue d’alimenter la propagation de la maladie.
Cette crise sanitaire s’inscrit dans un conflit plus large qui entre dans sa troisième année. La guerre civile a déjà fait des dizaines de milliers de morts, contraint 13 millions de personnes à fuir leur foyer, et provoqué ce que l’ONU qualifie de pire crise humanitaire au monde.
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