Éthiopie : à 15 ans, il invente une canne intelligente pour les malvoyants

 

À seulement 15 ans, un étudiant d’Addis-Abeba fait parler de lui à travers tout le pays grâce à une invention aussi ingénieuse qu’humaniste : une canne intelligente à bas coût destinée à aider les personnes malvoyantes à se déplacer plus sereinement dans les rues souvent chaotiques de la capitale éthiopienne.

Conçue à partir de capteurs ultrasonores et d’une poignée vibrante, cette canne high-tech alerte l’utilisateur en cas d’obstacles à proximité – nids-de-poule, piétons, voitures mal garées – via un retour haptique doux et intuitif. Le tout monté sur une canne blanche standard, pour un coût minime.

Une idée née dans un atelier de fortune

L’idée lui est venue en pensant à son oncle, malvoyant : « J’ai lu qu’il avait du mal à traverser la rue. Je voulais créer quelque chose de simple, accessible, mais vraiment utile », explique-t-il.

Sans ressources particulières, le jeune inventeur a bricolé son prototype chez lui pendant des mois, en recyclant des composants électroniques et en utilisant du code open source. Résultat : un dispositif capable de détecter des objets jusqu’à deux mètres et adaptable à n’importe quelle canne blanche.



Reconnaissance et espoir d’un déploiement

Présentée lors d’une foire scientifique régionale, sa canne a immédiatement séduit des ONG locales travaillant avec des personnes en situation de handicap visuel. « Cette invention est la preuve que la passion et l’ingéniosité peuvent surpasser le manque de moyens. Nous avons besoin de plus de jeunes comme lui en Éthiopie », a salué un enseignant.

Des tests pilotes sont désormais prévus dans plusieurs quartiers d’Addis-Abeba. L’objectif : passer à une phase de production, en s’appuyant sur des partenariats avec des ingénieurs bénévoles et des organisations à but non lucratif.

Un symbole d’innovation jeunesse

Bien au-delà de la technologie, cette canne symbolise une nouvelle génération d’innovateurs éthiopiens capables de répondre aux défis sociaux avec des solutions locales et durables. Alors que le jeune inventeur cherche à affiner sa création et à obtenir un premier financement, les appels se multiplient pour que les écoles et les institutions soutiennent davantage ces projets étudiants à fort impact social.

« L’Éthiopie a besoin de jeunes comme lui », conclut un militant. « Des jeunes qui inventent, qui s’engagent, et qui changent les choses avec les moyens du bord. »

Commentaires