L’incendie, qui s’est déclenché dans la zone de traitement des pneus usés, s’est rapidement propagé au secteur de stockage des déchets métalliques, selon Rhoda Saint Jean, directrice des relations publiques de la Dominica Solid Waste Management Corporation (DSWMC).
Plusieurs quartiers de Roseau sont envahis depuis 48 heures par une fumée âcre et toxique, contraignant les habitants à rester calfeutrés. Une dizaine de pompiers ont été soignés pour des inhalations de fumée, selon les premiers rapports.
Une crise qui en rappelle une autre
Sur sa page Facebook, la DSWMC a présenté ses excuses pour les désagréments causés, tout en rappelant que les causes de l’incendie restaient indéterminées à ce stade. L’origine criminelle n’est pas écartée, mais aucune preuve n’a encore été avancée.
Ce n’est pas la première fois que la décharge publique de Roseau est la proie des flammes : un incendie majeur avait déjà frappé le site en avril 2024, soulevant à l’époque de nombreuses interrogations sur la gestion des déchets dans l’île.
Un service de collecte à la peine
En parallèle, la DSWMC fait face à une crise du ramassage des ordures. Depuis plusieurs semaines, les habitants de nombreuses localités dénoncent l’absence de collecte régulière, aggravant les risques sanitaires et environnementaux.
Les images de poubelles débordantes à Mahaut ont circulé massivement sur les réseaux sociaux, illustrant la frustration croissante de la population.
La DSWMC attribue cette situation à des pannes récurrentes des camions-bennes. Par ailleurs, ses campagnes de sensibilisation au tri sélectif peinent à convaincre : malgré la mise en place de bennes de recyclage, les programmes gouvernementaux de tri des déchets ne rencontrent qu’un faible engouement.
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