Après des années de réticence, la chefferie de Sigave à Futuna se dit enfin prête à accueillir l’eau potable, même si cela implique un coût pour la population. Une mission de l’Office français de la biodiversité (OFB) est actuellement en déplacement sur l’île, accompagnée du préfet Blaise Gourtay et de la cheffe du service de l’environnement, pour évaluer les besoins et proposer des solutions concrètes.
Une prise de position claire des autorités coutumières
À l’occasion de cette visite officielle, le roi Keletaona de Sigave a exprimé sans ambiguïté sa volonté de voir aboutir un projet d’adduction en eau potable :
« C’est une bonne chose pour Futuna ! Il faut une eau potable pour le bien-être de la population », a-t-il déclaré devant les représentants de l’OFB.
Cette déclaration marque un changement majeur de posture, après des décennies de refus motivés par le rejet d’une eau traitée, donc facturée.
« Le royaume de Sigave dit aujourd’hui oui à une eau potable. Et si elle doit être payante, on la paiera. Mais elle doit l’être, car c’est une question de santé publique », a renchéri Soane Vakamua, ministre coutumier du royaume.
Une question de santé publique
À ce jour, l’eau distribuée à Futuna reste gratuite mais non potable, ce qui soulève d’importants enjeux sanitaires, notamment en période de sécheresse ou de contamination des sources. L’OFB, déjà impliqué dans les priorités territoriales liées à l’eau et à l’assainissement, pourrait jouer un rôle central dans l’accompagnement technique et institutionnel du projet.
Une attente du côté d’Alo
La position désormais claire du royaume de Sigave constitue un premier pas significatif vers la potabilisation de l’eau sur l’ensemble de Futuna. Il reste désormais à la population du royaume d’Alo d’exprimer à son tour sa position sur cette question cruciale.
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