Une surprise nommée EXILE by CHRONIXX

Massive surprise ! Comme ça, sans crier gare : un nouvel album de Chronixx. 17 titres lâchés comme on libèrerait des oiseaux. On a pris le temps de le découvrir. Titre après titre, chacun écouté entièrement - précisons-le -, dans l’ordre choisi par l’artiste, jusqu’à la fin et sans interruption. Délicieux.

Dès la première écoute, on se prend à déguster. L’oreille curieuse, un peu craintive, mais prête à se laisser surprendre puis séduire par ces mélodies dont est capable un artiste du calibre de Chronixx. Le son, sa voix, la teinte donnée à cet opus, le mood dans lequel il vous met, l’ambiance qu’il pose dans un salon. 


Huit années après l’album « Chronology » sorti en 2017, « Exile » sonne comme la bande originale d’une tranche de vie accompagnée par la voix de Chronixx. Roots reggae, une pointe de soul et cette indicible petite touche de génie artistique qui confirme qu’il est certainement  une des figures du reggae les plus inspirées de notre temps. 

 

Il existe toujours une attente du public à ce qu’un artiste se sublime à chaque « éclosion ». 

Mais alors là… En plus d’un palier franchi, il y a comme une leçon. De celles qui vous rappellent à quel point vous aimer le Roots reggae.  


« Exile » a un véritable son live et offre une écoute « comme simplifiée », dénuée d’effets (c’est l’impression générale qui transpire de cet album par la magnifique et savante réalisation de Inflo, producteur britannique, producteur de l’année en 2022). 

Une pépite musicale qui livre son lot de trésors avec une infinie justesse. 


Les deux hommes ont recherché et très bien restitué une sonorité très seventies tout en laissant transpirer les influences qui les ont guidées. Car pour chaque morceau, il y a une forte empreinte parfaitement assumée qu’on pourrait interpréter comme un hommage à tous les artistes qui ont constitué son amour du reggae, et plus largement, de la musique.


Pour ce faire, on entend qu’ils ont ressortis de vieux amplis à lampes pour les guitares, ont activé de vieilles révérées, et ont ainsi obtenu cette couleur musicale qui transporte ce 33T dans les bacs des mythiques sound systems ambulants.

Nous disions donc : très peu d’artifices ou alors si finement maniés qu’ils en paraissent invisibles… 

Et par dessus toutes ces productions si roots qu’elles en sonnent comme prises sur le moment, il y a cette voix : claire, douce, aérienne, haut perchée, habitée par la foi, fortement inspirée déclamant des messages positifs chanson après chanson.   


Eh bien, le verdict, s’il est en réellement besoin d’un, tient en un mot…. Wicked. 

C’est du cousu main sur de la basse originelle. Une rare pièce de choix à ne pas manquer. 


Une écoute façon shuffle vous fera tout simplement manquer les saveurs auditives contenues 

dans cet album, prenez le temps, c'est un album qui nécessite une écoute longue et approfondie, ou à défaut une écoute répétée, en maintes circonstances. Laissez lui le temps de vous envelopper l’esprit, laissez-le embaumer la pièce et ces mélodies fuseront comme de doux courants d’air sur vos oreilles : un régal. 

Chronixx nous offre un véritable EXILE au sein de son inspiration tout en satisfaisant notre amour du son. 


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