Waly Dia censuré par la RATP

Un humour auquel la RATP n'a pas été sensible. L'affiche du dernier spectacle de l'humoriste Waly Dia, Une heure à tuer, dont les représentations débutent jeudi 1er février à Paris, a été interdite d'affichage dans le métro parisien, a révélé Le Monde, jeudi 25 janvier. En cause : une partie du visuel "présente un caractère politique incompatible avec le devoir de neutralité qui s'impose dans les transports publics et pourrait être considérée comme diffamatoire ou injurieuse", a justifié Mediatransports, la régie publicitaire de la RATP, au quotidien du soir.

Deux phrases posent notamment problème : "Je suis comme l'IGPN, je ne suis pas là pour faire le procès des policiers", peut-on ainsi lire sous son œil droit. La seconde phrase jugée problématique – inscrite dans son cou – concerne le président de la République : "Macron, c'est comme un père alcoolique, à la maison, il te pourrit la vie, dehors, il te fout la honte". Alexandra Lafay, directrice de la communication de la régie publicitaire, invoque dans Le Monde les "conditions générales de vente" de l'entreprise qui l'empêchent d'afficher "tout message présentant un caractère politique"

"I love Castex"

La RATP a proposé en retour à Waly Dia et ses producteurs de retirer de l'affiche les deux phrases problématiques, ce qu'a refusé l'humoriste de 35 ans. Il a préféré, samedi 27 janvier, publier sur X une affiche parodique de son spectacle, rebaptisé pour l'occasion Une heure en retard, en référence aux nombreux retards quotidiens dans les transports franciliens. On peut notamment y lire "I love Castex" (Jean Castex est PDG de la RATP) ou un point sur les conditions de trafic où il raille les retards et annulations de RER.



Commentaires