À l'hôpital, l'épuisement du personnel infirmier

Grande fatigue et manque criant de reconnaissance :  les soignants sont épuisés ! C'est ce que confirment les résultats d'un baromètre 2023 de la santé des professionnels de santé. Principalement en cause : la lourdeur administrative, le manque de reconnaissance ou encore les effectifs trop réduits. Focus sur ce mal inquiétant qui touche nos proches en silence, qu'ils soient soignants ou soignés.

En milieu hospitalier ou en libéral, la fatigue et l'épuisement professionnels sont en hausse, avec un chiffre éloquent : 96% d'entre eux sont concernés et disent ressentir une fatigue intense au travail, avec des causes multiples. 55% des soignants évoquent la lourdeur administrative comme première cause de fatigue. 54% déplorent le manque de reconnaissance, 46% des effectifs trop réduits et 45% un nombre trop élevé de patients. Sont aussi cités le manque de temps de récupération (43%) ; le management, l'organisation et la gestion des équipes et du travail (40%) ; le manque de matériel adapté (22%) et enfin la complexité de la gestion des patients (43%). Plus largement, 85% des soignants considèrent qu'ils vivent un déséquilibre entre leur travail et leur vie personnelle à cause de leur profession.

Un fort besoin de soutien et de reconnaissance

Ce sont les infirmiers libéraux qui ressentent le plus l'absence de soutien et de reconnaissance (73%). Ils souhaiteraient bénéficier également d'une rémunération plus élevée (77%). C'est le cas également pour 52% des infirmiers exerçant à l'hôpital.


En attente d'une meilleure rémunération et d'une meilleure conciliation vie professionnelle/vie privée

L'enquête détaille également les leviers prioritaires pour les soignants par métiers et lieux d'exercice : les infirmiers hospitaliers sont 56,5% a désirer plus de soutien et de reconnaissance, 52% une meilleure rémunération, 50% une meilleure organisation et une meilleure gestion du temps de travail (ex. planning fixe). Les infirmiers libéraux souhaiteraient à 77% une meilleure rémunération, à 73% plus de soutien et de reconnaissance et enfin une meilleure conciliation vie professionnelle/vie privée pour 44% d'entre eux. 

Parmi les autres soignants, la moitié des médecins hospitaliers mettent davantage en avant l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Viennent ensuite (pour 45% d'entre eux) le souhait d'une meilleure rémunération et pour 45% également la réduction des heures de travail. Les pharmaciens en officine citent d'abord un besoin de soutien et de reconnaissance (pour 30% d'entre eux), une meilleure conciliation vie privée et professionnelle (pour 27% d'entre eux) et enfin une meilleure rémunération (pour 24% d'entre eux). 


Pour des outils plus efficaces côté administratif

La question des outils est également abordée. Les répondants détaillent les besoins prioritaires. Parmi les infirmiers hospitaliers, 65% souhaitent un outil pour éviter la (double) saisie d’informations patients, 58% un outil pour aider à la sécurisation du traitement et à l’adaptation de la posologie, 30% estiment prioritaires un outil pour la gestion des agendas. Parmi les infirmiers libéraux, 35% souhaiteraient un outil pour éviter la (double) saisie d’informations patients, 34% un outil pour la messagerie sécurisée pour le partage d’informations patients et enfin 30% un outil qui aide à la sécurisation du traitement et à l’adaptation de la posologie. 

Parmi les médecins hospitaliers, 67% citent d'abord un outil pour aider à la sécurisation du traitement et l'adaptation de la posologie et à 62% un outil pour éviter la (double) saisie d’informations patients. Les pharmaciens d'officine citent également d'abord un outil pour aider à la sécurisation du traitement et l'adaptation de la posologie (61%), messagerie sécurisée pour le partage d'informations patients (46%).  



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