« Nettoyage social » avant les JO

Entre le 16 et le 18 juillet 2024, près de 500 migrants ont été évacués de leurs campements informels situés le long des canaux de l'Ourcq et de Saint-Denis, ainsi que sur les quais de Seine à Paris, notamment près du Pont Marie. Ces opérations, qualifiées de « mises à l'abri » par les autorités, ont été saluées par les associations qui, cependant, expriment des préoccupations concernant une intensification du « nettoyage social » à l'approche des Jeux Olympiques de Paris.

Jeudi matin, la police est intervenue pour évacuer une centaine de jeunes migrants mineurs, en attente d'une décision judiciaire, qui vivaient sous le Pont Marie. Parmi eux, une quarantaine a accepté de se rendre au centre d'accueil et d'examen de la situation (CAES) de Melun, situé à 65 kilomètres de Paris. Cependant, les 60 autres migrants, dont certains suivent des cours de français dans la capitale, n’ont pas pu se déplacer jusqu’en Seine-et-Marne en raison de contraintes administratives et pratiques.
Les journées précédentes ont également été marquées par des opérations similaires. Le 17 juillet, les forces de l'ordre ont démantelé deux campements dans le nord de Paris, l’un au Pont de Flandres dans le XIXe arrondissement et l’autre le long du canal Saint-Denis près du Pont de Stains. Ces interventions ont permis d’évacuer 230 personnes, dont 209 ont été logées dans des centres de la région parisienne. Selon les témoins, ces évacuations se sont déroulées dans un climat de calme.
Le 16 juillet, un autre campement, situé le long du canal de l'Ourcq, a été démonté. Environ 200 à 250 personnes vivaient sur ce site. D'après la préfecture d'Ile-de-France, 192 personnes ont été prises en charge, dont 173 dans la région et un mineur à Paris. Ces individus auront la possibilité, s’ils le désirent, de bénéficier d’une évaluation de leur situation administrative ainsi que d’un accompagnement social et sanitaire.

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