Les forces de sécurité ont encore été largement déployées à Dacca, pour éviter d’autres rassemblements. Elles ont utilisé des matraques pour disperser une manifestation dans la banlieue de la capitale, interpellant au moins 20 personnes, a écrit le plus important quotidien, Prothom Alo, cité par l’AFP. Au moins six dirigeants d’Étudiants contre la discrimination, le groupe qui a organisé les premières manifestations, ont été arrêtés par la police.
« Le gouvernement continue de faire preuve d’une insensibilité totale à l’égard de notre mouvement », s’est indigné ce lundi Abdul Kader, l’un des coordinateurs du mouvement, dans un communiqué consulté par l’AFP. « Nous lançons un appel à manifester dans tout le pays et nous demandons à tous les Bangladais de faire preuve de solidarité vis-à-vis de nos revendications et de se joindre à notre mouvement », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit ce lundi « préoccupé par les arrestations massives signalées » ainsi que par les « rapports émergents sur l’usage excessif de la force » par les organes chargés de la sécurité, selon son porte-parole, Stéphane Dujarric. L’armée patrouille toujours dans les zones urbaines et un couvre-feu national reste en vigueur, bien qu’assoupli depuis le début de la semaine dernière.
« La situation revient à la normale grâce aux mesures adéquates prises par le gouvernement et la population », a assuré dimanche le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le gouvernement a par ailleurs décrété une journée de deuil national mardi 30 juillet pour les près de 200 morts survenus suite aux affrontements.
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