Révolte étudiante au Bengladesh


Les étudiants bangladais ont de nouveau manifesté ce lundi 29 juillet, leur ultimatum n’ayant pas été entendu par le gouvernement. Plusieurs rassemblements ont eu lieu dans le pays, mais d’une ampleur moindre que la semaine passée. Vingt arrestations ont eu lieu à Dacca, la capitale.

Les forces de sécurité ont encore été largement déployées à Dacca, pour éviter d’autres rassemblements. Elles ont utilisé des matraques pour disperser une manifestation dans la banlieue de la capitale, interpellant au moins 20 personnes, a écrit le plus important quotidien, Prothom Alo, cité par l’AFP. Au moins six dirigeants d’Étudiants contre la discrimination, le groupe qui a organisé les premières manifestations, ont été arrêtés par la police.

« Le gouvernement continue de faire preuve d’une insensibilité totale à l’égard de notre mouvement », s’est indigné ce lundi Abdul Kader, l’un des coordinateurs du mouvement, dans un communiqué consulté par l’AFP« Nous lançons un appel à manifester dans tout le pays et nous demandons à tous les Bangladais de faire preuve de solidarité vis-à-vis de nos revendications et de se joindre à notre mouvement », a-t-il ajouté.

Journée de deuil national ce mardi

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit ce lundi « préoccupé par les arrestations massives signalées » ainsi que par les « rapports émergents sur l’usage excessif de la force » par les organes chargés de la sécurité, selon son porte-parole, Stéphane Dujarric. L’armée patrouille toujours dans les zones urbaines et un couvre-feu national reste en vigueur, bien qu’assoupli depuis le début de la semaine dernière.

« La situation revient à la normale grâce aux mesures adéquates prises par le gouvernement et la population », a assuré dimanche le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Le gouvernement a par ailleurs décrété une journée de deuil national mardi 30 juillet pour les près de 200 morts survenus suite aux affrontements.

Commentaires