Mardi 25 février 2025, une nouvelle attaque a été lancée par des gangs dans un quartier de Port-au-Prince jusque-là relativement épargné par la violence. Le nombre exact de victimes reste inconnu.
Un assaut au cœur de la nuit
Dès l'avant l'aube, des tirs nourris ont retenti dans les rues de Delmas 30, semant la panique parmi les habitants. Des familles entères ont fui leurs maisons en catastrophe, emportant avec elles enfants et personnes âgées.
"Le pays souffre", a confié Moricette Cédric Christian, 27 ans, attribuant l'attaque à la coalition de gangs Viv Ansanm, déjà responsable de plusieurs assauts meurtriers. "Ils ne veulent pas que nous survivions", a-t-il ajouté.
Des victimes parmi les forces de sécurité
Selon les médias locaux, deux soldats haïtiens figureraient parmi les victimes. Pour l'instant, ni la police ni l'armée n'ont réagi officiellement.
Un témoin anonyme a rapporté avoir transporté le corps d'un proche tué lors de l'attaque. "Beaucoup de gens sont touchés", a-t-il déclaré, soulignant l'impasse à laquelle font face les habitants : "Vous courez à droite, vous êtes bloqué. Vous courez à gauche, vous êtes bloqué."
Une crise humanitaire alarmante
L'ONU a signalé mardi que les violences des gangs ont déplacé plus de 6 000 personnes au cours du dernier mois à Port-au-Prince.
"Des familles entères ont été massacrées dans leurs maisons, tandis que d'autres, y compris des enfants et des bébés, ont été abattus en tentant de fuir", a déclaré l'organisation.
En 2024, plus de 5 600 personnes ont perdu la vie à cause de la violence des gangs en Haïti. Depuis plusieurs années, cette insécurité croissante a laissé plus d'un million de personnes sans abri.
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