Burundi : l’ambassadeur Pierre Claver Ndayicariye appelle l’ONU à reconnaître le génocide de 1972 contre les Hutus

Lors d’une intervention devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, l’ambassadeur burundais Pierre Claver Ndayicariye a affirmé qu’un génocide avait été perpétré contre les membres de l’ethnie hutue au Burundi en 1972 et 1973. Il a plaidé pour une reconnaissance internationale de ce crime resté trop longtemps dans l’ombre.

« Ce génocide mérite d'être reconnu au niveau international. Cinquante ans - et plus - c’est trop long. Les faits établis par la Commission, les témoignages recueillis, ainsi que les archives disponibles sont suffisants. Aujourd’hui, le Burundi souhaite que cette affaire soit portée devant le Conseil de sécurité des Nations Unies », a-t-il déclaré.

Ancien président de la Commission vérité et réconciliation du Burundi, Pierre Claver Ndayicariye avait déjà, le 20 décembre 2021, reconnu solennellement qu’un crime de génocide avait été commis dans le pays au début des années 1970.

Cette reconnaissance s'appuie sur un rapport volumineux de plus de 5 000 pages, fruit des investigations de la Commission, consacré à ce que l’on appelait jusque-là les "événements de 1972". Ce document rassemble des centaines de témoignages, des preuves documentaires et des analyses historiques détaillant l’ampleur des violences subies par la population hutue à cette époque.

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