La République dominicaine étend son mur frontalier avec Haïti

 

La République dominicaine a entamé vendredi l’extension de son mur frontalier avec Haïti, une initiative lancée en 2021 par le président Luis Abinader pour freiner l’immigration illégale en provenance du pays voisin.

Le nouveau tronçon, long de 13 kilomètres, est en construction dans la province de Dajabón, au nord du pays. Il portera la longueur totale de la barrière à environ 170 kilomètres, soit la moitié de la frontière séparant les deux pays de l'île d'Hispaniola — la République dominicaine hispanophone, et Haïti, francophone, confronté à une crise profonde et à une insécurité croissante.

La cérémonie de pose de la première pierre a été dirigée par le ministre de la Présidence, Jose Ignacio Paliza, accompagné de son homologue à la Défense. "La clôture périmétrique n’est pas seulement une infrastructure sécuritaire : elle incarne notre souveraineté, notre intégrité institutionnelle et notre engagement envers la protection du territoire national", a déclaré Jose Ignacio Paliza.

Composé d’un socle en béton surmonté d’une clôture et de fils barbelés, le mur est l’un des symboles de la politique migratoire stricte mise en place par Abinader depuis son arrivée au pouvoir en 2020. Sa construction a débuté en 2021.

Face à la montée des violences en Haïti, où des gangs armés sont accusés de meurtres, de viols et d’enlèvements, près de 1,3 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays en un an, selon l’ONU. Environ 500 000 Haïtiens résident actuellement en République dominicaine.

Réélu en 2024 sur la promesse de renforcer les contrôles migratoires, Luis Abinader a intensifié les expulsions. Entre janvier et mai 2025, plus de 143 000 Haïtiens sans papiers ont été reconduits à la frontière, selon les chiffres officiels.


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