Mayotte : la fin des aides d’urgence post-cyclone Chido

Ce lundi 30 juin marquera l’échéance finale de plusieurs mesures exceptionnelles mises en place après le passage du cyclone Chido. Instaurées pour soutenir l’économie locale et les bénéficiaires de prestations sociales, ces aides, intégrées au plan « Mayotte debout », ne seront pas reconduites.

Le chômage partiel s’arrête

Parmi les dispositifs phares : le chômage partiel exceptionnel, instauré pour permettre aux entreprises touchées par le cyclone de continuer à rémunérer leurs salariés en cas d’arrêt ou de réduction d’activité. Les employés percevaient alors 70 % de leur salaire brut, une somme intégralement couverte par l’État et l’Unédic.

D’après le bilan établi par la préfecture, 13 428 salariés du secteur privé — sur les 23 000 recensés dans l’archipel — ont bénéficié de cette mesure. Un total de 9,2 millions d’euros a ainsi été versé au titre de l’activité partielle. Initialement prévu jusqu’au 31 mars, le dispositif avait été prolongé une première fois, mais prend fin ce 30 juin. Aucun renouvellement n’est envisagé.

Reprise des cotisations sociales

Autre mesure transitoire qui s’achève : la suspension des cotisations sociales, accordée pour alléger les charges des entreprises fragilisées. À compter de lundi, les cotisations devront de nouveau être réglées.

Une dérogation subsiste toutefois. La loi d’urgence pour Mayotte, adoptée en février, permet un maintien de cette suspension jusqu’au 31 décembre 2025 pour les entreprises justifiant, au 30 juin, d’une baisse persistante de leur chiffre d’affaires liée aux intempéries survenues depuis le 13 décembre 2024. La trêve sur les procédures de recouvrement prend également fin ce jour.

Les bénéficiaires sociaux doivent se réactualiser

Du côté des prestations sociales, la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) rappelle que la réactualisation des droits redevient obligatoire. Pendant six mois, les bénéficiaires du RSA, de la prime d’activité, des aides au logement ou des prestations handicap étaient dispensés de démarches administratives.

À partir du 30 juin, ces droits ne seront plus automatiquement prolongés. Les usagers doivent désormais mettre à jour leur dossier, notamment en fournissant leurs justificatifs de ressources, titres de séjour et quittances de loyer.

Même retour à la normale pour les demandeurs d’emploi : les droits à l’allocation chômage pour les personnes inscrites à France Travail depuis le 1er décembre 2024, tout comme les demandes de logement social, ne seront plus renouvelés automatiquement. Une régularisation est désormais nécessaire.

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