Vous avez vu ? Carole Bouquet, actrice mythique du cinéma français, plus de 50 films, et 10 pièces de théâtre, César de la meilleure actrice dans un second rôle en 1985 (pour Rive droite, rive gauche) , César de la meilleure actrice en 1990 (pour « Trop Belle pour toi »), égérie et image du parfum Chanel n°5 de 1986 à 1990, maîtresse de cérémonie du 48e festival de Cannes en 1995, se pare de dreadlocks, s’affiche publiquement avec et le monde s’émeut...
« Mais pourquoi ? », « Quelle est la signification de ce changement ? », « Que lui arrive-t-il ? », etc. La presse people n’a pas manqué de s’emparer du sujet, émettant les suppositions des plus farfelues alors que la réponse est on ne peut plus simple. C’est pour un rôle. Seule raison qui pourrait faire « basculer capillairement » cette native de Neuilly sur Seine.
Au delà du changement d'apparence, c'est tout le questionnement sur l'image d'une femme qui est inquiétant. Et, qui plus est, ici c'est toute la condescendance des aprioris véhiculés autour de la coiffure rasta. Mais là il s'agit de Carole Bouquet, Commandeure de l'ordre des Arts et des Lettres, la critique, le dénigrement doit se faire discret voire secret. Il ne faudrait pas apparaitre comme un maladroit censeur qui ne tolèrerait pas qu'une femme puisse changer son apparence convenue au prétexte d'un standard de beauté attendu par le patriarcat.
Alors réjouissons-nous simplement de cette apparition locksée, ne fût-elle que pour un rôle d'une grande actrice. Le reste n'est que littérature.
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